Une année qui commence sous le signe de l’Inde

Une année qui commence sous le signe de l’Inde

 

En ce début janvier, les vœux sont de rigueur. Très belle année à vous, chers lecteurs !

 

Pour en revenir à nos moutons traductifs, ce fut une semaine de reprise en douceur. C’est fou comme une déconnexion réelle permet de recharger les batteries. Parmi les choses faites cette semaine :

 

Traduction

– J’entre dans un rythme de croisière pour mon roman de SF indienne. Je suis toujours bluffée par la richesse de la langue et la profondeur de l’intrigue. Pour l’instant, je me laisse la liberté du premier jet qui consiste à laisser quelques questionnements de côté afin d’y répondre de manière plus assurée une fois le premier jet terminé. Notamment, ce texte contient beaucoup d’expressions figées et de néologismes. L’heure est donc aux choix provisoires que je trancherai dans une phase ultérieure.

– Bien avancé la relecture de la dernière nouvelle du recueil de fantasy historique. La fin est proche.

 

Et le reste !

Allez, début d’année oblige, voici quelques nouvelles habitudes que j’espère réussir à pérenniser en 2019. Et ce qui est bien, ce que presque tout peut être rattaché à mon travail de traduction, tout sert à quelque chose :

Je pratique de nouveau régulièrement la méditation et cela fait un bien fou. Serait-ce une coïncidence ? Je crois que ma capacité de concentration sur mon travail s’est améliorée au passage. Pourvu que ça dure !

 

L’apprentissage du hindi. J’avais suivi une première année de cours du soir à l’Inalco et j’ai toujours autant envie d’apprendre cette langue, mais j’ai manqué de temps pour poursuivre. Je reprends donc à présent tout doucement, avec de petites sessions d’une quinzaine de minutes par jour. Ça aussi ça fait du bien : prendre le temps de tâcher de comprendre une langue qui a un autre alphabet, se structure très différemment de la nôtre. Ça permet de prendre du recul et de relativiser pour attaquer les choses sous un nouvel angle.

 

Écrire plus. Je parlais du NaNo en novembre, et je n’ai pas l’intention de m’arrêter en si bon chemin. Conséquence directe sur ce blog, je pense partager quelques notes de lecture au fil des semaines. Ce ne seront pas forcément des articles très longs ou fouillés (ni réguliers), mais juste un moyen de tenir compte des ouvrages lus et des impressions de lecture au fur et à mesure. L’écriture est un excellent exercice pour affiner sa sensibilité littéraire et donner un supplément d’âme aux traductions.

 

Agenda

– Janvier est plutôt calme pour l’instant. Je n’ai relevé que la Nuit de la lecture qui aura lieu le 19 janvier.

 

Lien du moment

– La SGDL a mis à la disposition des auteurs un modèle de note de droits d’auteur pour 2019. Cette année, il y a tant de changements à tant de niveaux (cotisations Agessa, passage à l’Urssaf, prélèvement à la source) qu’il vaut mieux s’accrocher et essayer de suivre de près.

 

Merci de m’avoir lue jusqu’ici, bonne semaine !

Bribes hebdo (semaine 48)

Bribes hebdo (semaine 48)

Une semaine douce, mais éreintante au fil de laquelle le travail a tout de même avancé. Parmi les choses faites :

Traduction

– Relu, finalisé et livré les brefs poèmes.

– Traduit un gros volume de textes pour des consoles de jeux en un temps record. Plus qu’à relire et livrer en début de semaine prochaine.

– Tout juste entamé ma traduction d’un roman de SF indienne. J’aurai l’occasion d’en dire un peu plus dans les semaines à venir.

Écriture

À l’heure où j’écris ces lignes, c’est encore la dernière ligne droite du NaNoWriMo : les dernières heures du dernier jour du mois de novembre.

Ce qui est bien avec ce genre de challenge, c’est qu’on en sort forcément grandi, qu’on ait atteint l’objectif officiel ou pas.

Pour ma part j’ai découvert que oui, il était possible de trouver du temps pour écrire chaque jour, même s’il faut bien chercher. Je sais aussi combien de mots j’arrive à écrire sans effort et à partir de quel seuil ça commence à me demander plus de travail. Je sais que je me sens plutôt à l’aise dans les dialogues, mais qu’il faut que je me force un peu plus pour les descriptions. Bref, ce mois de novembre m’aura beaucoup appris. Et puis, j’ai une belle ébauche de roman qu’il ne me reste « plus » qu’à retravailler.

Enfin, pour être tout à fait honnête, dans l’immédiat, mon week-end va plutôt essentiellement ressembler à ça :

Agenda

– Dans le rétro, j’étais aux Rencontres de l’imaginaire de Sèvres le week-end dernier et c’était génial. Grâce à Alice, du collectif 1UP, j’ai pu faire la connaissance d’un groupe de blogueuses de l’imaginaire avec qui j’ai passé la journée. J’ai trouvé ça très chouette de voir en vrai les autrices de ces blogs que je suis de près ou de loin depuis un petit moment déjà (Vert, Dragon galactique, Quel bookan, Lhisbei et M. Lhisbei et j’en oublie).

J’ai aussi eu le plaisir de discuter avec l’éditeur de Callidor. Nous avons bien sûr évoqué Harold Lamb et il m’a fait part de son grand projet pour faire connaître cet auteur. Mes traductions de ses nouvelles, dont j’ai amplement parlé ici, ne seront donc pas publiées dans un futur très proche, mais ce sera dans un cadre bien adapté. Et ça, c’est une perspective réjouissante.

J’en oublierais presque de mentionner le grand entretien passionnant avec Peter F. Hamilton, maître du space opera s’il en est, qui m’a donné pas mal de matière à réfléchir. Pour avoir tout juste entamé sa nouvelle trilogie Salvation, je peux dire qu’il aborde des questions vraiment passionnantes dans un style très cinématographique.

Et pour conclure, un petit cliché de la récolte/du craquage livresque :

 

– Le mois de décembre est synonyme de convocations aux AG de toutes les associations et syndicats. Cette année, tout ou presque tombe entre le 8 et le 12 décembre. En général, je me fais un devoir d’être présente à ce genre d’événements, mais je vais devoir déroger pour cette fois. Il y a trop de choses en trop peu de temps. Toutefois, le vendredi 7 décembre, je ne manquerai pas la remise du Prix Caillé, comme à l’accoutumée.

Les liens du moment

– En ce moment, c’est le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. C’est donc le moment idéal pour se pencher sur la nouvelle websérie de la Charte :

– Un autre article intéressant qui rend compte des Assises d’Arles

– Une grosse semaine de rattrapage en podcasts FC :

Alain Damasio à la Grande Table aujourd’hui.

 

 

 

 

 

Et la Compagnie des auteurs sur Tolkien.

 

 

 

 

 

 

C’est tout pour aujourd’hui, bonne semaine !

Bribes hebdo (semaine 40)

Bribes hebdo (semaine 40)

Une semaine entre-deux : on rallume le chauffage le soir, mais on peut encore bronzer en terrasse à midi. Quelles que soient les conditions, les projets avancent, et parmi les choses faites :

– Mon texte de fantasy historique touche à sa vraie fin. 594/620 pages traduites. Bien sûr, il y aura une bonne dose de révision/relecture avant d’envoyer, mais ce projet au (très) long cours semble enfin arriver à terme.

– Traduction pour le site d’un jeu vidéo. Toujours aussi agréable de se plonger dans ces univers oniriques, aussi sombres soient-ils.

– La traduction des poèmes jeunesse avance toujours. Il faut gérer les retours du client, traduire quelques textes promotionnels supplémentaires, mais nous finirons par y arriver.

– Les 200 brefs poèmes sont officiellement lancés. Autant de défis à relever en alliant fidélité et créativité.

– Le traduel des Traduct’o Folies s’est très bien passé, malgré quelques instants de trac inéluctable, les échanges furent bienveillants et enrichissants. Le compte rendu est en cours de rédaction. Lien à suivre dans les jours à venir. (Et merci, Marianne, pour les photos)

Agenda

– Ce week-end, c’est donc le festival Vo-Vf à Gif-sur-Yvette. C’est loin, mais c’est bien 😉 Parmi les stars annoncées, il y a notamment Josée Kamoun, dont on a déjà beaucoup parlé à l’occasion de sa traduction de 1984, mais vous pourrez aussi y voir la promo actuelle de l’ETL qui fera une présentation autour de Traduire l’injure (le dimanche à 16 h).

– J’en profite pour signaler que l’appel à candidatures pour intégrer l’ETL est encore ouvert, jusqu’au 19 octobre.

– Le jeudi 11 octobre, l’auteur allemand Franzobel et son traducteur Olivier Mannoni seront aux Cahiers de Colette. Pour reprendre les mots du traducteur : « Inspiré de l’affaire du Radeau de la Méduse, À ce point de folie est un roman brutal, haletant, profond, magnifiquement écrit par l’un des auteurs autrichiens les plus inventifs du moment. »

Le lien du moment

– Un article intéressant sur cette sempiternelle « chasse aux répétitions » signé par un traducteur qu’on n’a plus besoin de présenter.

Et c’est tout pour aujourd’hui, bonne semaine !

Bribes hebdo (semaine 38)

Bribes hebdo (semaine 38)

Dans cette dernière ligne droite estivale avant l’équinoxe, les divers projets en cours ont plutôt avancé. Parmi les choses faites :

– Avancé la traduction de fantasy historique. Il y a encore un petit bout de chemin à parcourir pour arriver au bout, mais j’approche. Chaque jour sur le métier remettre l’ouvrage.

– Quelques jours en entreprise où j’ai pu savourer toutes les nuances de la langue dite « corporate ».

– Encore quelques textes vidéoludiques pour mon plus grand plaisir. D’ailleurs, j’ai reçu mon exemplaire du Guinness des records du jeu vidéo. Je suis très fière de cette cotraduction 100 % signée par des membres du Collectif 1Up. C’est un bonheur à feuilleter, et il y a même un détail sur la tranche des pages qui ne manquera pas de plaire aux lecteurs.

– Finalisé mon premier échantillon de brefs poèmes à la suite d’un échange avec l’auteur pour clarifier les intentions, et reçu son retour. Devis en cours pour en traduire 200 autres 😉

– Les poèmes jeunesse sont toujours en cours de décorticage chez le client.

Agenda

– Dans le rétro, le week-end dernier, j’ai découvert la splendide librairie du Renard doré, spécialisée dans les mangas et la culture japonaise. Un véritable cocon de kawaïtude en plein cœur de Paris.

Et c’est aussi un endroit où on peut se présenter en kimono pour s’intégrer parfaitement au décor, enfin, peut-être pas tous les jours, mais c’était le cas ce soir-là.

Bref, c’est très beau aussi bien dans la forme que dans le fond. Julie Proust Tanguy nous a présenté son livre intitulé Japon ! Panorama de l’imaginaire japonais. Notons au passage le magnifique habillage graphique signé Melchior Ascaride.

J’ai beaucoup aimé la modestie de l’autrice, sa générosité et sa démarche visant à « déconstruire les mythes et clichés » et à mettre cette culture, si différente de la nôtre à la portée de tous. J’ai bien aimé aussi l’idée que si l’on aime tous tant Miyazaki, c’est sûrement parce qu’on est de grands romantiques. Son intervention m’a donné bien envie de découvrir ses autres travaux, notamment concernant les sorcières. Affaire à suivre.

– Et l’incontournable de fin septembre : la Journée Mondiale de la Traduction, aka JMT, qui cette année sera fêtée le 29, entre autres à Paris. Les associations professionnelles de traducteurs nous ont concocté un programme pas piqué des vers.

Les liens du moment

Des liens 100 % coworking cette semaine, car mes ex-coworkeurs ont du talent, qu’on se le dise :

Rose Labourie, traductrice littéraire de l’allemand a donné une très belle interview sur le site de la résidence où elle a séjourné.

Jérémie Claeys, illustrateur, lance un financement participatif pour créer un numéro de son zine Braving the Wilderness, inspiré par l’ouvrage du même titre signé Brené Brown. Pour posséder le premier numéro, je peux dire que c’est une très belle initiative à laquelle il ne faut pas hésiter à contribuer.

Et c’est tout pour aujourd’hui, bonne semaine !

Bribes hebdo (semaine 36)

Bribes hebdo (semaine 36)

Une semaine entamée sur des images bien tristes d’un énorme patrimoine culturel de l’humanité qui part en cendres, qui furent suivies par d’autres de catastrophe naturelle au Japon. Difficile de rester de marbre, mais tant bien que mal, parmi les choses faites :

– Avancé la traduction de fantasy historique. J’avance toujours, quels que soient les obstacles.

– Nouveauté sur ma traduction de poèmes jeunesse : à la demande de l’éditrice, j’ai enregistré ma lecture à voix haute de certains poèmes. Je connais l’importance d’une relecture à voix haute de son travail en traduction, et c’est une pratique qui m’est très familière. Toutefois, je ne m’étais encore jamais enregistrée (et surtout réécoutée). Expérience intéressante qui me donnerait presque envie de lire d’autres choses à voix haute.

– Les derniers retours sur l’ouvrage de jeu vidéo semblent être passés. C’est donc une affaire qui roule, enfin je crois.

– Repris quelques traductions marketing de jeux vidéo aussi. Grand plaisir de retrouver ces publications Web que je n’avais pas vu passer depuis un moment.

– La traduction d’un roman SF se concrétise. J’attends le contrat et ai bien hâte de m’y mettre.

– Préparation d’un test de traduction pour de nouveaux travaux dans le domaine du jeu vidéo. Pas une mince affaire, mais y a pas à dire, ces traductions créatives sont vraiment ce qui me donne une « raison de traduire » 🙂

Mystère

J’ai été estomaquée de tomber sur cette affiche dans le métro (on y croise parfois de belles personnes malgré tout) :

Ça ne vous rappelle pas ce joli portrait de Djahangir que j’avais posté dans mes bribes il y a quinze jours ?

Je n’ai pas trouvé qui était le souverain de l’affiche. Je penserais volontiers à Djahangir plus âgé, mais aucune certitude. À croire qu’il va falloir se rendre sur place pour en avoir le cœur net…

Agenda

– Le festival VO-VF a ouvert sa billetterie. Le festival est majoritairement en accès libre, mais pour quelques événements (au hasard, l’atelier de traduction de mangas de Miyako), il faut s’inscrire à l’avance.

– Le festival America approche à grands pas et là aussi, il faut réserver si vous voulez profiter des petits déjeuners avec les auteurs ou des ateliers d’écriture. Eh oui, c’est la rentrée, il est temps de s’activer. L’ATLF organise aussi plusieurs joutes de traduction à ne pas manquer.

– Le 27 septembre, le film Des voix dans le chœur, éloge des traducteurs sera projeté au Centre Pompidou.

Les liens du moment

Cette semaine a vu la naissance de La Ligue des auteurs professionnels. Voilà une nouvelle réjouissante.

Quand on lit des témoignages comme celui de Maud Amoretti, on se dit que cette ligue n’est clairement pas du luxe. Je leur souhaite beaucoup de succès dans ce qu’ils entreprendront.

Et c’est tout pour aujourd’hui, bonne semaine !