Life Writer

Aujourd’hui, nous reprenons les petites aventures d’Alice découvrant le B.A. BA de la lecture numérique qui avaient commencé il y a deux semaines. Après avoir fait un premier pas dans la sphère du numérique, Alice en a appris un peu plus sur les DRM.

Cette semaine, Alice ne s’est vraiment pas ennuyée. Maintenant qu’elle sait quels types de livres numériques elle veut acheter pour rester fidèle à ses principes consistant à soutenir les éditeurs proposant une gestion des DRM respectueuse des lecteurs, elle s’est plongée dans les tréfonds des catalogues de livres numériques, en quête de titres originaux, bien écrits et à la présentation soignée.

Un midi, en discutant avec sa sœur, elle eut cette réflexion :

— Tu sais, je n’arrête pas de découvrir des titres incroyables.

Levant à peine les yeux de son assiette, sa sœur acquiesçait pensivement.

— Oui, mais tu sais, c’est dingue, parce que c’est des auteurs dont j’ai mais jamais entendu parler. Pourtant j’écoute la radio, je lis la presse, c’est incroyable ce que le numérique peut ouvrir comme portes.

— Je te le fais pas dire sœurette. Alors, par exemple, fais-moi voir un de ces titres extraordinaires et inconnus du grand public ?

Alice s’empara de sa liseuse, ouvrit sa housse en cuir coloré et la tendit à sa sœur.

— Ah, mais tu lis des auteurs auto-publiés en fait ?

— Auto-quoi ?

— Ben, tu sais, les auteurs qui publient eux-mêmes leurs livres, sans passer par une maison d’édition.

— Ah ouais ? Lui, c’est un auteur comme ça ?

— Oh oui. Moi, j’en ai entendu parler. Mais je ne suis pas si grand public que ça, dit-elle en faisant un clin d’œil exagéré.

— Non, mais t’es sûre ? Parce que ça se voit vraiment pas… Tu veux dire que c’est comme ces auteurs qui font imprimer leur bouquin pour en filer trois exemplaires à leur famille ?

— Euh, non, pas vraiment. À l’ère du numérique, on ne peut vraiment plus dire ça. Tu sais qu’il y a de ces auteurs auto-publiés qui vendent des millions de livres numériques ?

— Pas possible !

— Si si. Surtout aux États-Unis, mais ça viendra sûrement en France. C’est à un tel point que ces auteurs se voient offrir des contrats en or de la part de grosses maisons d’édition, et parfois même, c’est Hollywood qui leur propose des mille et des cents pour faire de leurs livres de véritables blockbusters. 

— C’est fou ça !

Alice garda les yeux dans le vague pendant tout le reste du repas. Dans un coin de son esprit, elle voyait des contrats mirobolants passer de main de main pour arriver sur le bureau d’un auteur tout seul derrière son petit PC sur sa table de travail, dans sa minuscule mansarde grise sous les toits. Pas si seul que ça, l’écrivain d’aujourdhui…

 

Image de Ars Electronica

 

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