Une semaine avec des hauts et des bas, mais malgré tout, parmi les choses faites :

– 3 journées en entreprise qui m’ont menée dans les oreilles de ceux qui veulent dormir, dans les mains des tout petits qui veulent gagner des courses, et dans les valises des voyageurs qui souhaitent découvrir les États-Unis, le tout dans le joyeux environnement des outils d’aide à la traduction qui parfois semblent se liguer contre vous pour vous faire perdre un temps fou.

– Nouvel ouvrage jeunesse dans les tuyaux. Un projet entièrement rimé cette fois… Les rimes je suis loin d’en être spécialiste, mais j’aime beaucoup en lire. Toutefois quand il faut les inventer en traduisant, disons que je trouve l’exercice difficile et gratifiant à la fois, car c’est satisfaisant de constater qu’au final, les meilleures rimes, ce sont celles que l’on trouve spontanément, pas celles qui nous font farfouiller les dicos des rimes.

– Avancé ma nouvelle d’assassins, et le projet jardinage en vue de la deuxième livraison intermédiaire. Je ne sais pas si ça le fait à tout le monde, mais pour ma part, j’ai toujours une sorte de passage à vide dans les projets au long cours et ça survient toujours au même moment : c’est à ce stade où j’ai dépassé la moitié, je sais que j’approche de la fin, mais ça me semble à la fois proche et long. Dans l’immédiat, je vois que j’ai déjà bien avancé, mais je me demande comment je vais caser autant de mots à traduire d’ici le 23. Et pourtant, l’expérience m’a déjà prouvé maintes fois qu’en y consacrant le temps nécessaire j’y arriverai. Au fil des ans, je me rends compte que cette étape où j’ai l’impression que je n’y arriverai jamais est inéluctable. Ce qui me rappelle ces schémas qu’on voit souvent passer pour les écrivains, comme celui-ci.

Actuellement, je suis à peu près dans les phases 4 et/ou 5. Vivement la lueur d’espoir qui me sortira de l’abysse. D’ici là, encore pas mal de pain sur la planche. Pour le dire simplement, je sais où je serai dimanche après-midi.

Le saviez-vous ?

Mon travail sur l’ouvrage de jardinage me fait découvrir des mots aux sonorités étrangères, exotiques, intrigantes. Pas besoin d’aller chercher bien loin pour s’inventer de nouveaux horizons, il n’y a qu’à se baisser pour ramasser les insolites à la pelle. Pour en citer quelques-uns, j’ai vu passer sous ma plume récemment : vermiculite, cynorrhodon, sans oublier les noms de plantes comme l’herbe sanglante du Japon, les ipomées, de toute beauté (cf. illustration en tête de billet), le kiwi arctique, les oreilles d’éléphant ou les suzannes aux yeux noirs…

Agenda

Parmi tous les événements passionnants auxquels je ne pourrai sûrement pas me rendre la semaine prochaine, je retiens en particulier :

– The one and only Zadie Smith chez Shakespeare and co !! Il y a décidément du bon à passer juillet à Paris.

Le lien du moment

Enfin, la sélection du prix Caillé de la traduction a été publiée. J’ai déjà écrit dans cet article tout le bien que je pensais de ce prix, et je suis contente de découvrir une sélection qui semble bien prometteuse à nouveau.

Et c’est tout pour aujourd’hui, bonne semaine !