Qu’est-ce que le projet Bradbury ?
C’est un marathon d’écriture où Neil Jomunsi publie un texte par semaine pendant un an en hommage à l’auteur Ray Bradbury.
Plus d’infos ici pour ceux qui auraient raté le début.
Aujourd’hui, l’auteur publie sa vingt-sixième nouvelle, La nuit venue. Voilà donc six mois qu’il tient ce rythme de folie, toujours fidèle au rendez-vous, là où les lecteurs (un tantinet dilettantes comme moi) prennent parfois du retard. Lui, il tient le choc et il dresse son bilan à mi-parcours à cet endroit.
La nuit venue – intrigante
Dans cette nouvelle, tout commence par une expédition/bêtise de trois garçons dans une rivière. On relève quelques éléments surprenants, mais rien d’alarmant encore. Les garçons rentrent ensuite chez eux, et là le contexte commence à se faire plus intrigant, notamment avec ces interrogations autour du sommeil et de la nuit. Enfin, coupure, rythme cassé pour se trouver projeté dans un autre point de vue qui va nous fournir les clés de la situation, telle qu’elle est réellement.
La structure de ce texte nous plonge dans un univers d’apparence presque normale et nous pousse à nous poser de plus en plus de questions pour finalement trouver des réponses sous un angle différent. Et ce qu’il y a de sympathique, c’est que certaines questions sont laissées à notre appréciation, petit plaisir de lecteur.
L’enfance – impressions
Ce n’est pas la première fois que ce thème est abordé dans le projet et il est encore une fois très bien traité, avec une foule de détails qui nous plongent vraiment dans la tête de ces enfants, et dans nos propres souvenirs d’enfance. Vous savez, ces bribes qu’on enfouit au fond de son cœur d’adulte et qui ne ressortent presque jamais ? Je suis toujours impressionnée de lire des textes aussi détaillés sur l’enfance. Nombreux sont les écrivains ayant écrit des récits d’une précision ahurissante à ce sujet. Comment font-ils pour se souvenir de tout cela ? Moi, mes souvenirs sont vagues, comme des impressions floues, à moitié oniriques, où la frontière entre réel et imaginaire est souvent brouillée. Il y a peu, je lisais que toute mémoire est fiction. Ce qui expliquerait peut-être l’engouement des écrivains pour ce thème et le résultat saisissant de ces écrits faisant appel à la fois au rêve et à la réalité.
Le sommeil/la nuit – digression
Dans cette nouvelle il y a aussi ces questions et angoisses autour du sommeil, de la nuit. Finalement, au quotidien, on considère le repos nocturne comme un dû, mais que se passerait-il s’il n’en était rien ? Si chaque nuit nous étions pourchassés comme des proies par monstres et cauchemars en tous genres ? Je pense aux « terreurs nocturnes » des enfants. À quoi ressemblerait notre vie si c’était tous les jours comme ça ?
Vous pouvez trouver La nuit venue sur Kobo, Smashwords, Amazon, Apple et Youscribe au prix tout doux de 0,99€. N’oubliez pas que vous pouvez aussi vous abonner à l’intégralité des nouvelles du Projet Bradbury. Bonne lecture !