Une semaine grise à plus d’un niveau, et parmi les choses faites :
– Ma relecture du texte de fantasy historique est en cours. Je suis toujours dans la cinquième (longue) nouvelle et ce n’est pas évident : le début de cette nouvelle a quelque chose qui cloche, alors qu’au bout d’un premier quart, tout devient plus fluide. Je ne sais pas si cela vient de mon travail ou de l’écriture de l’auteur, ou peut-être un peu des deux, mais il va falloir que j’y repasse encore un peu de temps. Ce passage est moins satisfaisant que le reste des textes que j’ai déjà relus, mais je pense qu’en le retravaillant, je parviendrai à limiter la casse.
Je suis donc présentement en pleine intrigue de cour entre le Moghol de l’Hindoustan, un émissaire anglais, des prêtres portugais, auxquels l’auteur a adjoint la présence de farouches Rajputs, de guerriers ouzbeks et d’un shah persan… Ça fait du beau monde.
– J’ai poursuivi les brefs poèmes. Toujours aussi agréable. J’avance un premier jet où je relève et mets de côté les problèmes potentiels. Dans un deuxième temps, je prendrai le temps de m’attarder sur ces soucis et interrogations. J’y passerai le temps qu’il faudra. La traduction est aussi œuvre de persévérance.
– Quelques traductions vidéoludiques oscillant entre kawaï, humour et combat sont venues me changer de décor.
Agenda
– Dans le rétro, la semaine dernière, j’ai fait un passage express aux Utopiales de Nantes. Quelle folie d’avoir prévu de n’y passer qu’une journée ! Enfin, disons que c’est toujours mieux que rien. Je salue pour l’occasion le travail d’ActuSF qui met en ligne toutes les conférences du festival au fur et mesure au bas de cette page. Parmi celles qui sont déjà disponibles, je vous recommande « Écrire l’altérité » avec Sabrina Calvo et Jehanne Rousseau, mais il y en a tout plein d’autres.
– C’est annoncé : il y aura une joute de traduction organisée lors du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil cette année, plus précisément, le vendredi 30 novembre à 12 h 30. Et ce n’est autre que l’amie ETLienne Nelly Ganancia qui proposera sa traduction d’un texte inédit de Cathy Cassidy face à la version de Maud Desurvire. À ne pas manquer.
Les liens du moment
– Dans un Boomerang de cette semaine, Augustin Trapenard a reçu l’académicienne, philosophe et traductrice Barbara Cassin. Il est toujours bon d’entendre sa voix et ses pensées claires. Et ça parle un peu traduction à partir de la 23e minute.
– Il ne faut pas traîner : le documentaire d’Henri Colomer, Des Voix dans le Chœur – Éloge des traducteurs est visible sur le site de Télérama jusqu’au 9 novembre inclus.
C’est tout pour aujourd’hui, bonne semaine !
J’ai eu ce problème avec la traduction de nouvelles. Des disparités de style entre elles, une qualité inégale. Que fait-on alors? On traduit, tout simplement ou on essaie effectivement de « limiter la casse » ? Je pense que s’il s’agit d’un écrivain mineur, on l’aide en améliorant les parties qui sont bancales du point de vue du style. Par contre, on ne saurait remanier l’intrigue, donner plus de profondeur psychologique à tel ou tel personnage, récrire des passages … ce que font les rewriters de Harlequin à la demande des éditeurs qui s’accordent bien des libertés vis-à-vis du texte source.
Merci pour ce commentaire Jean-Paul. Ça me fait penser à ce que dit justement Michel Volkovitch dans ce très beau documentaire : « on fait ce qu’on fait toujours en traduction, on sauve les meubles » Sans aller aussi loin que ces fameuses harlequinades en effet ☺️