L’été, les activités ralentissent (pas la mienne). Les gens prennent leur temps (je n’ai pas encore eu ce loisir). La chaleur accablante souffle une douceur de vivre enveloppant toute chose (hum, presque, mais pas tout à fait).
Mon été fut studieux et voici quelques-unes des choses que je voulais partager avant de reprendre des billets de façon plus régulière.
Traduction
Voici quelques portraits qui ont égayé mon été. Rose-Marie Vassallo & Josette Chicheportiche ont partagé dans une longue interview leurs points de vue sur la traduction dans l’édition jeunesse. Deux splendides portraits. Stéphane Bouquet a partagé sur France Culture sa manière de traduire la poésie. Des coulisses impressionnantes révélant les tenants et aboutissants de ce défi qu’est de traduire l’intraduisible.
Les derniers numéros des excellentes revues Traduire et Translittérature ont paru. Je n’ai eu le temps que de les survoler, mais je ne peux que chaudement en recommander la lecture à toute personne s’intéressant à la traduction.
Petite digression au passage, cet été, j’ai découvert la revue Feuilleton qui rassemble des articles souvent d’un format assez long et sur des thèmes particulièrement originaux. La traduction n’y est pas abordée directement, mais nombre de ces articles sont des traductions. Dans le numéro de cet été, vous trouverez notamment la fameuse lettre de motivation de Hunter S. Thompson envoyée au Sun, un article de Jonathan Franzen sur les oiseaux de Méditerranée, un papier de Gabriel Garcia Marquez illustrant ce qu’on appelle le journalisme narratif, un long reportage sur le cartel de Sinaloa (fascinant, c’est The Wire dans la vraie vie), un article de Roberto Saviano sur les cartels mexicains… et je n’ai pas tout lu. Le genre de revue qui se dévore.
Édition numérique
Le point saillant qui m’a marquée ces derniers temps sur ce thème, c’est que l’édition numérique relance le papier grâce au système d’impression à la demande. L’exemple le plus récent est celui de Publie.papier. Jetez un œil par là pour en savoir plus. Cette impression à la demande est une option à ne pas négliger pour les auteurs auto-publiés également.
Si l’on en croit quelques organes de presse traditionnels, la rentrée littéraire 2012 sera numérique (Le Monde, Les Échos). On peut aussi relever que quelques éditeurs appréciables vont commencer à proposer leurs titres en numérique, comme l’Atalante ou les Moutons électriques.
Écriture
J’ai participé en juillet aux Après-midis stylistiques de la SFT animés par l’enthousiasmant Hédi Kaddour. Avec une petite dizaine de traducteurs, nous avons goûté aux joies de travailler son écriture et son style en toute liberté, sans s’encombrer de texte source. Nous avons pratiqué le resserrement, la recherche de titres percutants, l’analyse d’articles à l’écriture particulièrement soignée, quelques exercices de traduction de haut vol et nous nous sommes exercés au fameux croquis, ce texte court où l’on cherche à obtenir un maximum de résultat avec un minimum d’effets. Une formation d’excellence que nous aurions tous très volontiers prolongée.
Je continue d’exercer ma plume sur ce blog d’écriture où je tâche de poster régulièrement textes, croquis ou brefs articles consacrés à l’écriture ou la lecture.
Dites-moi, qu’avez-vous fait de votre été ?
Image de Bhamgal