Qu’est-ce que le projet Bradbury ?
Le concept part d’une citation du célèbre auteur de S.F. qui préconise d’écrire une nouvelle par semaine pour apprendre le métier d’écrivain. Neil Jomunsi suit le conseil à la lettre et propose aux lecteurs de découvrir chaque semaine une nouvelle. En résumé, 52 semaines = 52 nouvelles.
Pour en savoir plus, voici la présentation officielle du projet.
Variété des thèmes
Ce qui m’a beaucoup séduite dans ce projet, c’est la diversité des univers abordés. Pour le prouver, voici un petit résumé très succinct des nouvelles de septembre :
PB1 – Nouveau message – Amour et sécurité informatique font-ils bon ménage ? On s’en fera une petite idée en suivant les aventures d’un héros attachant.
PB2 – Onkalo – Et voilà qu’on parcourt des terres de glace en compagnie d’un groupe d’experts en quête d’une civilisation disparue. Une odyssée souterraine aux allures lovecraftiennes.
PB3 – Le dernier invité – Un enterrement qui commençait de la façon la plus banale va se transformer en une scène empreinte d’un fantastique old school très convaincant.
PB4 – Kukulkán – Quand Cayetano part éradiquer des termites ce matin-là, il ne se doute pas de ce qui l’attend. Une surprise… tellurique.
PB5 – Le Grand-Hozirus – À quoi peut bien ressembler le quotidien d’un gourou planétaire ? Cette nouvelle nous en donne un petit aperçu.
PB6 – Aurélia sous la terre – Quand deux adolescents qui courent dans les champs font une drôle de découverte, nul ne sait jusqu’où cela peut les mener. Nouvelle dont la matière onirique accompagne idéalement le lecteur jusqu’au bout du songe. Pour moi c’est la plus touchante de toutes.
Aspect Work in progress
Dans le bon sens du terme. Ce qui est appréciable dans ce projet, c’est qu’on a le plaisir de suivre l’auteur au quotidien. Neil partage sur son blog ses réflexions sur l’écriture, l’édition et indique précisément la genèse de chacune de ses nouvelles (voir les liens des nouvelles ci-dessus).
L’interactivité est bel et bien là. En effet, Neil est très présent sur Internet, sur son blog, mais aussi sur Twitter. Il n’hésite pas à nous interpeller de temps à autre. Et quand les lecteurs se manifestent, il répond toujours présent.
Une plume qu’on apprend à connaître et reconnaître
Dans toutes ces nouvelles, l’écriture est maîtrisée. On sent même que l’auteur a un certain plaisir à nous mener un peu en bateau, ou du moins à ne dévoiler le fond de ses mystères qu’au moment où il l’a voulu, c’est-à-dire le plus tard possible ! Bien entendu, c’est lié au format court de ces textes, mais je décèle tout de même une envie de « jouer » avec le lecteur (qu’il me corrige si je me trompe).
Quelque chose que j’aime bien à titre personnel, ce sont les images qu’il choisit. Dans chaque nouvelle j’en repère au moins une qui me fait sourire ou me semble particulièrement évocatrice. Je ne les ai pas toutes notées, mais en voici quelques-unes piochées parmi ces premiers titres :
« Comme s’il était habité par le fantôme d’un joueur de castagnettes, le garçon tremblait de tous ses membres. »
« Mais ses yeux ne rencontrèrent qu’une obscurité aussi dense que de la pâte de chocolat. »
Ce que j’en retiens
Il faut y croire ! J’aime beaucoup cette idée que pour faire de l’écriture son métier, il faut commencer par y croire et s’activer. Ce n’est pas en laissant ses manuscrits au fond du tiroir qu’on arrive à quoi que ce soit. Écris, soumets ou publie tes textes, puis écris-en d’autres. Y a que ça de vrai.
J’admire la réussite de tout l’aspect communication/interaction sur les réseaux sociaux autour de ce projet. Je trouve que c’est un bel exemple d’auto-publication qui n’a absolument rien à envier aux grandes maisons d’édition, cette énergie lui confère même un supplément d’âme qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
En conclusion
Un projet original qui démarre très bien et dont j’ai hâte de découvrir les développements.
À noter que les couvertures sont toutes très belles, et c’est l’œuvre de la talentueuse Dame au chapal.
Quelques blogs qui chroniquent régulièrement le projet (ceux que j’oublie peuvent se manifester) :
Il ne vous reste plus qu’à vous abonner 😉
Merci pour le lien et pour ce bel article